« Maison »
Exposition collective
« Elle est plus qu’un corps de logis, elle est un corps de songe »
Gaston Bachelard
Les constructions avec façade en pignon incarnent l’archétype même de la maison et reste une source inépuisable d’inspiration.
Cette forme a nourri un processus de symbolisation qui m’a guidé vers les propositions d’installations poétiques présentées ici : « Le vent se lève »
et « Township sweet homes ».
« Le vent se lève !… Il faut tenter de vivre ! » est un vers de Paul Valéry, extrait du poème « Le cimetière marin », une longue méditation métaphysique. A la fin du poème le sujet choisit la vie avec comme métaphore le vent, le souffle créateur, l’élan vital qui anime toute chose et ouvre à tous les possibles, heureux ou malheureux.
« Township sweet homes » puise son inspiration dans une émotion rencontrée durant l’enfance, lorsque je fus pour la première fois confronté à l’un des nombreux bidonvilles qui bordaient à l’époque le boulevard de ceinture (aujourd’hui le boulevard Laurent Bonnevay). Au-delà du drame social (conjuré ici par la couleur), une certaine poésie se dégageait de ces constructions à échelle humaine, réalisées à partir de matériaux hétéroclites. Une poésie proche du concept du Wabi sabi, beauté de l’imperfection et de l’impermanence propre à la culture japonaise, à laquelle je suis sensible.
Ces deux installations dialoguent et entrent en résonance par la forme et la couleur avec une peinture et trois aquarelles des séries « Méditations » et « Compositions »